Les effets continus des changements climatiques signifient que la quantité de glace qui recouvre la Terre se rétrécit. Une équipe de scientifiques se charge de stocker et cataloguer autant de types de glace que possible avant qu’elle ne disparaisse.
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Difficile d’imaginer que des blocs de glace provenant de différentes parties du monde soient si différents, mais ils contiennent des données précieuses sur les changements à long terme de la température et de l’air ambiant, des informations qui sont essentielle à la compréhension de notre planète.
Les chercheurs du projet “Protecting Ice Memory project”, tirés de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et de l’Université de Grenoble dans les Alpes, commencent la mission ce mois-ci en prenant un échantillon dans le massif du Mont Blanc.
“Au cours des prochaines décennies, voire des siècles, cette archive de glace sera précieuse, que ce soit pour les découvertes scientifiques ou pour comprendre les changements locaux dans l’environnement”, a déclaré le climatologue Jean Jouzel, ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Une fois extrait, les blocs de glace vont être transportés par une “chaîne du froid” à un bunker de glace souterrain dans une station de recherche en Antarctique.
Alors que les principaux participants à l’opération d’archivage sont des institutions françaises, le projet a été conçu en Italie, et a reçu le soutien de l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Brésil, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Népal et le Canada.
L’équipe dit qu’une hausse soudaine des températures glaciaires à travers le monde les a incitée à prendre des mesures, et le projet a été en partie inspiré par le “Doomsday”, la réserve mondiale de semences à Svalbard (un dépôt de millions de graines récoltées à travers le monde).
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L’idée derrière la banque de semences est que si des types de plantes disparaissent, les graines de la voûte peuvent être utilisées pour les restaurer.
De même, garder les énormes carottes de glace en toute sécurité à la station Concordia en Antarctique donnera aux chercheurs des copies de sauvegarde de l’état de ces glaciers qui peuvent être étudiés si quelque chose arrive. Non seulement ils peuvent nous en apprendre plus sur l’histoire du climat de la Terre mais ils pourraient également indiquer la façon dont il va changer à l’avenir.
“Notre génération de scientifiques, ceux qui sont témoins du réchauffement de la planète, ont une responsabilité particulière envers les générations futures”, a déclaré l’un des initiateurs du projet, Carlo Barbante de l’Université Foscari de Venise.
Il faut commencer à mieux prendre soin de notre planète car aucune bibliothèque au monde ne peut nous sauver si nous ne le faisons pas nous même.